Révélations Saisissantes sur 4 Objections Classiques

Et comment faire pour signer quand même

Et si nous nous intéressions à surmonter des enjeux fréquents sur les objections de vente, qui ont rarement été abordés, et qui vous coûtent peut-être déjà de l'argent ?

Je vous propose d'évoquer le sens caché de quatre objections bien plus insidieuses que votre client ne le voulait en les formulant : ce que votre interlocuteur vous dit, ou croît vous dire, n'est pas forcément ce à quoi il serait bon que vous répondiez.

Cela vous dirait de gagner des points là où vous ne saviez pas que vous en perdiez ?

Parce qu'en pratique, c'est comme pour Monsieur Jourdain et la prose : il se pourrait bien que vous répondiez à côté sans le savoir.

Certes, vous pouvez toujours continuer à répondre de la manière dont vous avez toujours répondu.

Et repartir sans signer votre contrat. Et trouver des excuses. Comme la crise, le temps qu’il fait ou toute autre raison que votre Ego vous fournira de ne pas regarder là où il serait le plus opportun de le faire.

Ou bien, vous pouvez vous poser les bonnes questions, que nous allons lister dans un instant, et en bonus pousser cette réflexion dans d'autres domaines, car il se pourrait que certaines de ces objections soient aussi potentiellement problématiques dans toutes vos interactions, vie personnelle incluse.

Les questions à se poser face à l'objection

Quel est le message qui se cache derrière l’objection ?

Parce dans le cas de ces 4 objections particulièrement insidieuses, en répondant à la question telle qu'elle est formulée, vous ne résolvez pas votre problème. En fait il y a un sens caché, celui auquel vous avez tout intérêt à répondre.

Commençons par comprendre la réelle signification de l’objection, et ce qui nous incite à la comprendre différemment. Nous l'illustrerons par des exemples que vous avez peut-être déjà rencontrés (et où la plupart des gens se font sécher, si, vous allez voir).

De quoi votre interlocuteur a-t-il réellement besoin ?

Dans la pratique, la motivation émotionnelle est la première chose dont il serait bon de vous assurer. Maintenant, ce n'est pas la seule. L’objection peut à notre sens avoir plusieurs dimensions qui sont plus ou moins fondées.

Le livre « Switch» de Chip et Dean Heath, par ailleurs un must read en accompagnement du changement et en troubleshooting de développement individuel, nous donne une grille de lecture particulièrement utile pour identifier ce dont votre interlocuteur a besoin lorsqu'il vous formule une de ces objections.

Je vous propose donc d’analyser son besoin, non seulement sous l’angle de l’émotionnel, mais aussi sous l'angle factuel et intellectuel, et quelques pistes pour faciliter votre avancée.

Pour aller plus loin

Etant donné que cela pourrait vous être utile, nous compléterons cette analyse par des indications directement applicables et quelques phrases pour être prêt(e) et outillé(e) sur le terrain.

Examinons chacune de ces quatre objections en répondant à ces questions. Vous allez découvrir qu'il y a des choses que l'on vous cache, et que vous allez pouvoir réussir là où vous pensiez peut-être rencontrer un obstacle naturel.

Votre compréhension du client n’en sera que plus complète, votre envie de vous dépasser plus grande et votre réussite plus palpable.

On parie que vous allez signer plus souvent ?

« Je n’ai pas le temps »

Commençons par analyser l’objection « je n’ai pas le temps ». C'est une objection que l'on entend souvent, notamment lorsque l'on démarche "dans le dur" (comme en porte à porte ou en prospection téléphonique à froid), ou alors quand on essaye d'obtenir un rendez-vous avec un décideur. On l’entend aussi quand la personne en face ne voit absolument pas comment il pourrait vous intégrer à son emploi-du-temps, surtout si ce que vous proposez va directement ou indirectement lui prendre du temps.

Le message qui se cache derrière cette objection

Regardons ensemble le sens caché de cette objection, puis diverses raisons qui peuvent la générer chez vos interlocuteurs.

Signification

Je considère, et assez insidieusement avouerè-je, que la réelle signification de cette objection est :

Vous ne m’avez pas montré en quoi ce que vous me proposez devrait être une priorité pour moi

Ce qui veut dire que vous avez intérêt à faire changer le niveau d'opportunité et d'urgence que la personne attribue à votre option.

A la base, cette objection peut porter sur les priorités générales de la personne (habitudes ou opportunité générale de votre option) ou sur ses priorités actuelles (urgences par ailleurs ou urgence ressentie de votre option... ou de ce que vous proposez comme suite de l'interaction de vente).

La priorisation, n’est pas seulement pour ce qui est de prendre le temps vous parler, cela peut être celle d’acheter votre prestation ou de prendre deux heures pour vous voir cette semaine avec l’option de devoir s’occuper d’un projet de plus.

Usual Suspects

Voici quelques éléments qui ont pu jouer pour mener votre interlocuteur à vous formuler cette objection :

Exemple

Lorsque je suis démarché au téléphone, en fonction de l’amabilité et de la pertinence de la personne qui me démarche, j’accorde en effet plus ou moins de temps à l'appel. Un numéro masqué, par exemple, a tendance à me donner des attentes minimales dès le départ, et la diction faussée des centres d'appel au rabais a tendance à démarrer un minuteur dans mon esprit. Et si je constate un manque de professionnalisme ou de politesse, ou si la personne n'est pas capable de m'expliquer pourquoi elle m'appelle en quelques instants, je n’ai même pas l’envie de d’accorder une quelconque priorité à ce que cette personne propose. Je décline, même si je sais me libérer du temps, la phrase serait « Je n’ai pas le temps pour ça». Pour ma part j'ai tendance à l'expliquer précisément pour ne pas être recontacté une seconde fois par les mêmes, jamais.

Les cases que vous avez besoin de cocher

Votre interlocuteur va avoir le choix entre plusieurs options comme celle de vous dire au revoir, celle de signer avec vous, ou celle d’aller signer avec votre voisin.

Si vous changez les composantes de son anticipation à signer avec vous plutôt qu’avec quelqu’un d’autre, vous allez gagner des points.

Modifier son anticipation – anticipation plaisir/douleur, voir mon article sur ce sujet – c’est faire en sorte que l’option que vous proposez passe au-dessus de toutes les autres options qui sont à sa disposition, y compris celles d’aller trouver d’autres options.

Maintenant, il peut y avoir un certain nombre de sources qui amènent à cette objection, et plusieurs pistes qui vont contribuer à modifier l’anticipation de votre interlocuteur.

Si axer sa réflexion autour du facteur émotionnel est essentiel, ce n’est pas, selon moi, suffisant.

C’est pour cette raison que je vous propose d’utiliser la grille de lecture de « Switch » car sa fonction est justement d’amener un changement chez la personne en face.

Cette grille de lecture est composée de trois éléments :

Nous allons regarder ce dont vous avez besoin de vous assurer pour que votre interlocuteur n’oppose plus de résistance et adhère pleinement à ce que vous lui proposez. Entrons dans le détail.

Emotionnellement

Regardons ensemble comment vous allez pouvoir modifier l’anticipation de votre interlocuteur sur le plan émotionnel. Voici quelques pistes qui pourraient contribuer à le rassurer :

Factuellement et/ou intellectuellement

La quasi-totalité des gens ont en vérité une marge de manœuvre bien plus grande qu'ils ne le prétendent pour prendre du temps, pour peu qu’on les motive à le prendre. Si l’anticipation globale de votre interlocuteur a déjà changé, et cela n’est possible que dans cette mesure là, vous n’avez plus qu’à être clair(e) sur ce que vous voulez.

Et en sollicitant le bon mécanisme de réflexion, en motivant « l’éléphant » et en posant une question pour créer une image claire et bien délimitée de ce que vous proposez et de ce que cela va lui coûter, vous allez dissiper l'essentiel de la résistance.

Ce qui lui manque intellectuellement, c'est de la clarté sur la perspective d'aller dans votre sens – ceci est un éclairage extrêmement utile que l'on retrouve en gestion du changement, dans « Switch », dans certaines techniques d'influence…

Le manque de clarté paralyse l’inconscient et induit une résistance naturelle. Proposez quelque chose de délimité (voire rétréci dans son esprit), déjà positionné (notamment dans son agenda), spécifique, mesurable, et visualisable.

En pratique, ce que je conseille dans mes formations pour les commerciaux ou les télé marketeurs, c'est juste de fixer la personne sur une nouvelle option dans son agenda que vous allez créer. Ainsi vous n’êtes plus en train de lui demander s’il a du temps mais quand est-ce qu’il le prend.

Au lieu de poser la question : « Quand est-ce qu’on peut se voir ? », posez la question « Quand est-ce que vous pouvez vous libérer une heure ? ».

En termes de facilitation pour avancer

Votre travail dans ce domaine consiste à réduire dans l’esprit de votre interlocuteur le temps et l'énergie nécessaires au strict minimum à la suite que vous voulez donner. Et le faire très vite, et vous arranger pour qu'elle perçoive cette réduction de son investissement. Voici quelques conseils de notre cru :

Pour aller plus loin

Voyons ce que vous pouvez faire en plus pour vous préparer à répondre efficacement à ces problèmes réellement soulevés par cette objection « Je n'ai pas le temps », et comment vous pourriez éviter au maximum de l'entendre.

Quelques pistes

Si au final (on ne le sait pas au départ) une objection devait survenir et qu'elle porte sur un problème de disponibilité, surtout au téléphone, je vous recommande d'avoir bien posé le cadre de l’interaction dans les premières secondes pour rassurer votre interlocuteur quant à votre préoccupation de ne pas diluer inutilement son temps.

Si l’objection survient et requiert de changer les priorités pour s’occuper maintenant de ce que vous proposez, utiliser la technique SPIRE afin de lui démontrer que c’est urgent et que cela va lui coûter moins cher de la faire maintenant. Entrons dans le détail.

Par exemple, au téléphone, dès que vous avez votre cible en ligne, demandez-lui, après avoir « pitché » en une seule phrase la raison de votre appel et éventuellement de la part de qui vous appelez, si la personne a 35 secondes à vous accorder (20, 30 ou 60 c'est trop connoté, usé, et moins amusant). Si oui, elle vous écoutera pendant ce laps de temps. Entraînez-vous, pitchez et ne dépassez pas.

Surtout incluez dans votre pitch la raison pour laquelle la personne devrait envisager de prendre du temps pour ce que vous voulez obtenir : décrocher une prochaine étape et/ou avancer au maximum dans le processus de vente... si c'est assez concret et clair une fois formulé pour la personne en face. Evitons de tenter de rentrer dans des détails alambiqués ou peu faciles à résumer "tel contrat, sinon tel autre sauf si vous avez l'option bidule, et on fait la maintenance aussi, sauf si vous avez une clause machin...".

Ce sera bien plus utile que de sortir de longues phrases pour expliquer ce que vous pouvez lui apporter au risque de l’interrompre de manière inopportune, surtout si, au passage, vous faites l'erreur de vous présenter en lui demande si vous ne le dérangez pas. Car votre interlocuteur vous répondrait la plupart du temps par pure politesse, sans avoir l’esprit suffisamment libre pour vous écouter vraiment, et en tout cas en étant influencée par vous pour penser que vous la dérangez (cf mon article sur l'inconscient en pratique).

Plus vous allez droit au but dans le respect des cadres que vous proposez, plus vous allez marquer des points.

En entretien vous pouvez utiliser la technique SPIRE (IE : Spin Selling en Anglais, modélisée par Niel Rackham au début des années 1990) — Pour Situation, Problématique, Implications et Résultats Espérés — Elle sert à mettre en valeur les besoins implicites à partir des besoins explicites et par le processus précis qu’elle propose :

Les questions clefs pour vous permettre d’avancer

Si vous vous êtes assuré de toucher la bonne cible, voici quelques questions particulièrement opportunes de poser pour répondre à cette objection :

« Je n’ai pas assez d’argent » »

Passons maintenant à l’objection « Je n’ai pas assez d’argent ». Le premier réflexe en l'entendant est souvent de baisser les bras. Et au premier degré, on pourrait penser que c'est difficile à contourner. Difficile, vraiment ?

Le message qui se cache derrière cette objection

Comme précédemment, intéressons-nous au sens caché de cette objection, les pistes qui me mènent à penser que ce que vous entendez n’est pas ce à quoi il sera le plus opportun de répondre.

Réelle signification

La réelle signification de cette objection est :

Vous ne m’avez pas convaincu de la valeur réelle de votre proposition.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette objection est bel et bien générée par votre proposition (ça pique un peu, mais rassurez-vous ça se soigne très bien de nos jours), et pas forcément (ou pas du tout) par la seule situation générale de votre interlocuteur, à moins bien sûr que vous vous soyez totalement trompé de cible.

Il y a par contre une différence plus ou moins importante entre la valeur de ce que vous proposez et la valeur que votre interlocuteur en perçoit. Tant que ces deux estimations ne seront pas peu ou prou identiques, votre interlocuteur n’aura jamais assez d’argent pour vous acheter ce que vous proposez dans le contexte que vous lui proposez.

Usual suspects

Dans l'esprit de votre interlocuteur, le prix (plus le coût pour lui en temps, énergie, opportunité…) est soit supérieur à la valeur perçue, soit inférieur à un coût (au sens large) de substitution ou de production interne estimé.

L’acheteur est donc dans une zone de doute sur ce que sera pour lui la valeur résultante de ce que vous voulez lui vendre ne serait-ce que par rapport à d'autres options (garder son argent/énergie/temps, partir sur d'autres opportunités/produits/services).

Voici quelques éléments qui pourraient expliquer pourquoi je pense que cette objection se trouve avoir ce sens :

Les cases que vous avez besoin de cocher

Voyons maintenant ce à quoi vous avez besoin de répondre afin que votre interlocuteur ne vous oppose plus cette objection. Comme précédemment, attachons-nous à appliquer la grille de lecture de « Switch » et trouvons quelques pistes pour vous y aider. Entrons dans le détail.

Emotionnellement

La valeur qu’il perçoit de votre offre n’est pas en adéquation avec l’estimation qu’il a pu faire du coût de sa problématique. Voici quelques suggestions qui pourraient contribuer à rassurer votre interlocuteur sur la valeur de votre intervention et de ce que vous lui proposez.

Factuellement et/ou intellectuellement

Cette objection fait parfois (et parfois seulement) appel à se réalité. C’est vrai plus souvent que nous n'aimerions l’accepter. Regardons quelques pistes qui feront que vous serez factuellement plus intéressant que ce qui a déjà été mis en place. Ou pas encore.

En termes de facilitation pour avancer

Votre interlocuteur prendra la décision de faire affaire avec vous à partir du moment où il saura qu’il ne prend aucun risque, nécessite peu d'efforts (confort) et que votre proposition vaut le coût – expression que je ne pensais pas écrire ainsi un jour – (en euros) proposé, les risques étant dans sa perception limités (la zone de doute diminue autrement la perception de valeur de votre offre). Voyons ce que vous pouvez faire pour faciliter la progression de votre négociation face à cette objection.

  • Travaillez la cohérence de votre vitrine (site internet, carte de visite, plaquette…) et son côté sexy (au sens figuré déjà) afin de donner envie de faire affaire avec vous.
  • Réfléchissez à une garantie et mettez-la en valeur, la garantie existe pour réduire les risques à leur minimum (et donc réduire leur perception à un minimum pour éviter que celle ci fasse entrave).
  • Etablir les coûts cachés va donner de la valeur à votre argumentation car il va montrer une réelle implication de votre personne.
  • Exemple du photocopieur extrait du livre La technique SPIRE (en résumé) :

    "[Une solution à 100 000 €, si on la compare à une solution déjà estimée à 40 000 €, pour avoir la même chose, cela revient un peu cher. Maintenant la personne en face de vous arrive à chiffrer que sa solution à 40 000 € lui coûte en fait près de 200 000 €, car il avait oublié d’inclure le coût de la main d’œuvre, celui du coût salarial et celui du goulot d’étranglement de la production en cas de turn-over, là non seulement votre solution n’est plus aussi chère qu’estimée au début, mais votre approche et votre argumentation vont être d’autant plus appréciée par la valeur qu’elles induisent.]"

    Pour l'avoir vu dans l'imprimerie/presse et les chaînes de montage industrielle complexes, il est étonnant comme quelques heures de blocage peuvent avoir leur importance.

    Pour aller plus loin

    Voyons ce que vous pouvez faire de plus pour répondre efficacement aux problèmes réellement soulevés par cette objection « je n’ai pas assez d’argent», et comment vous pourriez éviter au maximum de l'entendre.

    Quelques pistes

    Je vous recommande d’intégrer quatre éléments dans votre réflexion :

    Cette objection peut tourner à votre avantage si vous la gérez bien, car votre interlocuteur appréciera que vous compreniez sa situation et il se sentira rassuré quant à l’opportunité que vous lui proposez de régler sa problématique.

    Entrons dans le détail.

    Les questions clefs pour vous permettre d’avancer

    Si vous vous êtes assuré de toucher la bonne cible, voici quelques questions particulièrement opportunes de poser pour répondre à cette objection :

    « Je dois y réfléchir »

    L’objection « Je dois y réfléchir » peut contenir plusieurs sens cachés... que nous allons voir et qui peuvent tous être mortels, dont un qui est aussi bon signe ("je vais voir si d'autres personnes en qui j'ai confiance voient des objections à ma signature parce que moi pas").

    Le message qui se cache derrière cette objection

    Pour moi cette objection-ci est peut-être celle dont le sens caché est le plus difficile à appréhender. Je vais tenter d'expliquer pourquoi vous vous êtes peut-être fait sécher sur cette objection sans véritablement vous en rendre compte, ou sans pouvoir en identifier les causes.

    Je vous prie du reste, le cas échéant, de bien vouloir m'excuser à l’avance de l’introspection qui va suivre de cette lecture en repensant au nombre de ventes que vous avez raté juste sur cette objection, et vous présente mes excuses pour ne pas avoir publié cet article plus tôt.

    Focus donc sur ce que cette obejction cache de si terrible selon moi, et sur les éléments qui me poussent à le penser.

    Réelle signification

    La réelle signification de cette objection est :

    J’ai peur de regretter cette décision.

    Cette objection est souvent liée à une notion de peur et à un possible regret en cas d'engagement.

    Ce n’est pas tant qu’il faille absolument ne pas laisser à votre interlocuteur le temps de réfléchir – vous serez un meilleur vendeur ou une meilleure vendeuse si vous vendez en laissant votre prospect réfléchir –, mais plutôt que :

    Usual suspects

    Voici quelques éléments auxquels vous n’avez peut-être pas pensé et qui pourraient expliquer la différence – que vous venez certainement de calculer – qu’il y a entre ce que vous auriez pu gagner par le passé et votre situation financière d’aujourd’hui.

    Les cases que vous avez besoin de cocher

    Appliquons, comme précédemment, la grille de lecture proposée par « Switch » pour aborder les éléments auxquels vous avez besoin de porter une attention toute particulière.

    Votre interlocuteur a besoin que vous entendiez ses craintes, ses peurs et ses inhibitions.

    Regardons ensemble quelques pistes pour vous aider à les lui faire surmonter afin qu’il soit émotionnellement plus partant.

    Emotionnellement

    Quelque chose lui fait peur. Il y a quelque chose au sujet de laquelle il ou elle n’est pas prêt(e). Voici quelques éléments qui pourraient contribuer à rassurer votre interlocuteur.

    Factuellement et/ou intellectuellement

    La réalité qu’il perçoit de son contexte et/ou de ce qu’il perçoit de vous ne le rassure pas. Votre travail ici consiste à présenter suffisamment de garanties pour lui permettre d’infléchir sa perception.

    En termes de facilitation pour avancer

    Votre travail ici consiste en la simplification de tout ce qui va se passer par la suite pour altérer son Anticipation :

    S’engager avec vous doit être plus facile et plus agréable que de continuer avec le prestataire actuel ou que de s’engager avec un autre. Et plus le chemin sera balisé, plus votre interlocuteur saura ce qui l’attend, plus il sera rassuré quant au fait de signer avec vous. Voyons ce que vous pouvez faire pour faciliter la progression de votre négociation face à cette objection.

    Pour aller plus loin

    Pour finir donc sur cette objection, je vous poropose de réfléchir à ce que vous pouvez faire pour répondre efficacement à ces problèmes réellement soulevé par cette objection « je dois y réfléchir», et comment vous pourriez éviter au maximum de l'entendre.

    Quelques pistes

    Lorsque vous entendez cette objection (ou la sentez venir) , je vous recommande de tout mettre en œuvre pour changer l'état émotionnel de la personne :

    Les questions clefs pour vous permettre d’avancer

    Voici quelques questions particulièrement opportunes à poser pour répondre à cette objection :

    « Je ne sais pas »

    Enfin penchons-nous sur l’objection « Je ne sais pas ». Qui il faut bien l'avouer, est déroutante à plus d'un égard.

    Le message qui se cache derrière cette objection

    Passons maintenant à ce que nous proposons de retenir comme sens à l’objection « Je ne sais pas », détaillons les éléments qui nous mènent à penser que cette objection a réellement ce sens-là et pas un autre.

    Réelle signification

    La réelle signification de cette objection est :

    Je n’ai pas assez d’informations pour prendre ma décision.

    Souvent cette objection est comprise uniquement comme « Je ne sais pas si c’est une bonne idée de m’engager avec vous ». Cela peut être une interprétation, mais ce n’est pas à mon sens la seule possible ni même la plus fréquente.

    Pour répondre à cette objection, on a naturellement tendance à continuer à argumenter et à justifier les mêmes éléments alors qu’il est probable que d’autres éléments seraient plus opportuns dans la réflexion.

    Si vous ne vous en rendez pas compte, il y a de fortes chances pour que vous ratiez votre vente. Là encore, sans vous en apercevoir.

    Usual suspects

    Voici quelques éléments qui pourraient expliquer pourquoi votre interlocuteur a fini par vous formuler cette objection-là. Ces sont des éléments que vous pouvez facilement travailler dans le cadre de votre préparation qui sera toujours souveraine.

    Les cases que vous avez besoin de cocher

    Voyons maintenant les éléments que vous allez avoir besoin d’intégrer dans votre réflexion pour passer cette objection. Comme précédemment, appliquons la grille de lecture de « Switch », car j'y retrouve encore une fois beaucoup des failles possibles qui sont à l'origine de cette objection.

    Emotionnellement

    Votre valeur perçue est estimée en fonction de la pertinence de vos propos, de votre niveau de crédibilité et d’expertise. Quoique vous fassiez, ces éléments feront l’objet d’une évaluation de la part de votre interlocuteur (ce sont des éléments de Valeur "commerciale" systématiques quel que soit le secteur : comme on le dit souvent en marketing, tout le monde "achète" une personne avant d'acheter un produit ou un service). Voici quelques suggestions qui pourraient contribuer à rassurer votre interlocuteur sur ces domaines.

    Factuellement et/ou intellectuellement

    Votre interlocuteur n’a pas les éléments qui lui permettent de prendre sa décision en toute connaissance de cause. Ce qui inclut des éléments que vous pouvez palier certes, mais aussi peut-être des éléments du marché, y compris des concurrents que votre interlocuteur est éventuellement aussi en train de consulter. Regardons maintenant ce qu’il pourrait lui manquer d’un point de vue intellectuel et ou, tout simplement, factuel.

    En termes de facilitation pour avancer

    C’est ici que votre capacité d’influence sera la plus judicieusement sollicitée. Car dans le fond vous allez orienter votre interlocuteur à aller dans le sens de ses intérêts en vous prenant vous plutôt qu’un autre (ou plutôt que de ne rien faire du tout). Voyons ce que vous pouvez faire pour faciliter la progression de votre négociation face à cette objection.

    Pour aller plus loin

    Pour répondre efficacement à ces problèmes réellement soulevés par cette objection «Je ne sais pas», et comment vous pourriez éviter au maximum de l'entendre.

    Quelques pistes

    Le manque de clarté induit un blocage de l’esprit (tiens ça aussi c'est dans "Switch", décidément). Plus ce que vous allez énoncer sera visualisable dans l’esprit de votre interlocuteur, plus il pourra se faire une idée de ce que vous avez à lui proposer. Vous devez lui donner envie de prendre sa décision de lui-même. Il ne s’engagera pas sans avoir compris ce que vous avez à lui proposer. Voici quelques pistes d’amélioration pour éviter de rencontrer cette objection ou bien pour la traiter.

    Les questions clefs pour vous permettre d’avancer

    Voici quelques questions particulièrement opportunes de poser pour éviter de recontrer cette objection ou le cas échéant y répondre:

    En Synthèse

    Ce qu’il est opportun de répondre aux objections que vous rencontrez n’est pas toujours ce à quoi que vous avez envie de répondre (et cela peut-être même parce qu’on vous l’a enseigné, mais c'est un autre problème).

    En vous inspirant de ce que je viens de vous présenter, prenez l’habitude de préparer les réponses aux objections que vous pourriez rencontrer.

    Testez. Retenez ce qui marche. Appliquez. Généralisez.

    En règle générale, vous gagnerez toujours à arrêter d'appliquer ce qui ne marche pas et à généraliser ce qui marche. C'est le principe de l'amélioration continue (mis en avant par la PNL dans la notion de modèle de succès).

    A partir du moment où vous allez systématiquement réfléchir à ce qu'il serait le plus opportun de répondre, AVANT de répondre (voire avant l'entretien), vous allez naturellement remporter des affaires que vous n’auriez peut-être pas pensé remporter précédemment.

    D'autant plus sur ces 4 objections car maintenant vous en connaissez le sens secret (et avez toute une batterie d'indications pratiques pour les éviter et les 'plier').

    Pas d’objection ?

    Arnaud OLIERIC

    Consultant, Ingénieur de Croissance, parfois Auteur, souvent Coach

    "C'est la théorie qui décide de ce que l'on observe" – Albert Einstein


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